Intérieur : chambres

Une compilation assemblée par Diane Régimbald

Une introduction, selon Diane

La chambre est un lieu de refuge, de repos, de rêves et parfois de cauchemars. Elle est avant tout un espace intérieur où l’on se terre. De tout temps, notamment depuis Virginia Woolf et son livre Une chambre à soi, on écrit à partir de ce lieu, territoire de l’intime. La chambre peut prendre différentes dimensions, comme lieu d’appartenance, lieu caché, lieu de création, lieu de rencontre, lieu d’amour, fertile pour la pensée. On y compose des histoires, on invite son imaginaire à jouer avec les désirs qui l’habitent.  

C’est un abri, une piaule, un cagibi, une pièce que l’on voudrait protéger, un jardin secret. C’est un espace privé où dormir qui a besoin d’une porte. 

Il arrive que la chambre soit envahie par des peurs, des monstres, et qu’elle devienne effroi pour le corps qui y vit des agressions. Là, il est ravi par des terreurs physiques ou mentales et dépossédé. 

On dit de la chambre que c’est un lieu où l’on se couche. On y défait son lit et on y divague. Que couche-t-on sur le papier de sa chambre ? Quels mots l’habitent ? Elle peut devenir chambre des voyages, lieu de passage des âges, de l’enfance à l’adolescence à l’âge adulte. On se remémore les moments vécus : de solitude, à deux, à plusieurs. 

Il y a parfois plusieurs chambres pour un même enfant dont les parents sont séparés qui créent des complexités. Une question se pose : où dormir ? 

Il y a aussi des chambres d’appels amoureux, d’espoirs, où la fenêtre donne sur l’horizon des rêves. La chambre permet l’écoute du silence et ouvre parfois à la voie du poème. La chambre dort, la chambre s’éveille.

Les chambres peuvent se multiplier lors des voyages mais on y cherche toujours refuge. Comme lieux de dévoilement. Elles sont plurielles, pluridimensionnelles.

 

Les poèmes

J-Card (PDF)

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